PRÉSENTATION
La Noisette au fil du temps
Les noisetiers sont originaires de la zone tempérée de l’hémisphère Nord, surtout des régions bénéficiant d’un climat doux en hiver : on trouve les principales cultures de noisettes en Turquie, Espagne et France.
La domestication du noisetier remonte à la période préhistorique et serait introduit par les romains dans tout leur empire, mais il faut attendre le XVIIème siècle pour qu’elles soient produites à grande échelle. Des chercheurs américains et canadiens tentent de créer des hybrides permettant d’obtenir des gros fruits tout en bénéficiant des tolérances au froid et aux maladies.
Chez les Celtes, les branches de noisetier étaient les baguettes magiques qui reste aujourd’hui, le bâton des sourciers.
Les vertus et bienfaits du bois de noisetier
Le noisetier est réputé pour être un arbuste bienfaiteur. Utilisé par les druides et les pratiquantes de la magie blanche, il était considéré autrefois comme une plante magique. Aujourd’hui, il est communément reconnu pour ses vertus antioxydantes, anti-inflammatoires et antibactériennes. Toutes les parties du noisetier sont utilisées en phytothérapie : les feuilles, les fruits (noisettes), l’écorce, les chatons (inflorescences).
Caractéristiques du fruit
La noisette est un petit fruit, qui a un goût subtil et légèrement lacté avec une texture qui se révèle raffinée pour une noisette fraîche. Elle est bien dotée en vitamines ainsi qu’en nutriments bénéfiques pour l’organisme. Une noisette sèche possède un croquant fruité, c’est un fruit gourmand qui possède une qualité nutritionnelle excellente (taux élevé en huiles).
Elle se consomme :
- En cuisine, elle s’associe facilement avec les champignons de la catégorie des ectomycorhizes comme la truffe noire du Périgord (Tuber Melanosporum), la truffe blanche du Piémont (Tuber Magnatum). Elle se parsème également volontiers sur vos salades, soupes, viandes ou poissons.
- En pâtisserie, elle s’incorpore divinement dans vos crèmes, glaces, gâteaux ou boissons.
Le noisetier et son fruit : cocktail de nutriments essentiels à la santé
Toutes les parties du noisetier sont utilisées en phytothérapie : les feuilles, les fruits (noisettes), l’écorce, les chatons (inflorescences).
- Propriétés antioxydantes : permettent un ralentissement du vieillement des cellules
- Actions anti-inflammatoires : le noisetier est efficace contre des maladies infectieuses, les états fiévreux, les rhumatismes.
- Diminution du risque de maladies cardio-vasculaire et du diabète
- Effet apaisant : évite la fatigue mentale et le stress
- Action contre la diarrhée : les écorces et les feuilles, parce qu’elles contiennent des tanins, auraient des propriétés astringentes et anti-diarrhéiques.
- Propriétés amaigrissantes et prévention du cancer du côlon : les fibres contenues dans le fruit aident à équilibrer le transit intestinal.
- Propriétés antianémiques : riche en fer, intégrer la noisette dans son alimentation permet d’éviter l’anémie
- Cicatrisant : en usage externe, soigne les ulcères, les dermatoses, les plaies, les crevassent aux seins.
PRODUCTION
Un arbuste peu exigeant
La culture des noisetiers est facile : c’est un arbre peu exigeant quant à la nature du sol et résiste à des températures très basses.
Conseils
- Zone de prédilection : climat atlantique
- Sols argilo calcaire ou argilo-silicieux
- pH entre 6 et 8 et taux de calcaire actif inférieur à 10 %
- Drainage à surveiller
- Pluviométrie de 1000 mm sur l’année idéale
- Les vents violents et atmosphère très séchante nuisent fortement à la pollinisation.
- Minimum de plantation 10 à 20 Ha mécanisables sauf si créneau vente directe visée.
Exigences climatiques
- Le vent est un facteur important pour la pollinisation de la culture de la noisette, car celui-ci sert à transporter le pollen.
- Le vent violent peut nuire à la pollinisation et au développement des bourgeons. La culture n’est pas adaptée à tous les climats.
- Grâce à ce dernier le pollen peut atteindre une distance de 15 à 20 mètres du point d’émission. Les insectes ne jouent aucun rôle dans la pollinisation. Celle-ci est assuré par le vent.
- Les températures relativement basses sont un facteur favorable pour avoir un pollen de bonne qualité et d’une bonne germination du grain de pollen.
Plantation d'un arbre en racines nues
- Recoupez légèrement l'extrémité des racines
- Pratiquez un pralinage
- Déposez le plant dans le trou : le collet doit arriver au niveau de la surface.
- Comblez avec de la terre et tassez
- Arrosez copieusement.
Méthodes de propagation
- Le Bouturage en vert semi-ligneuse sous Fog System
- Le marcottage en cépée par strangulation
- Le greffage sur le PG Colurna ou noisetier de byzance
Taille des Noisetiers
- La conduite moderne du noisetier doit être l’arbre sur tronc unique de manière à pouvoir pratiquer la vibration au moment de la récolte mécanique.
- Dans le dispositif de plantation intensif 5 X 3 m. à 660 noisetiers/Ha, nous aurons une haie-rideau dont la taille devra être réalisée en axe libre contrôlé par un passage de lamier tous les 4 à 6 ans.
MALADIE SUR LA CULTURE
LES DIFFERENTES MALADIES AFFECTANT l'ARBRE ET LE FRUIT
Les symptômes et les dégâts des maladies qui peuvent atteindre votre Noisetier :
Les anthracnoses, les différents symptômes :
- Il peut s’attaquer aux bourgeons, au moment du printemps les bourgeons infectés meurent et tombent de l’arbre ou débourrent plus tardivement que les autres, ils prendront une couleur brunâtre avec le temps.
- Il peut être aussi sur le limbe des feuilles ; dès le mois de Juin, on observe de larges tâches brunâtres nécrosées.
- Sur les inflorescences mâles la maladie se manifeste dès le mois de Décembre par une coloration brun foncé puis par une nécrose des tissus et des anthères.
- Sphaceloma coryli : petite tâche brune sur le pétiole, la nervure principale et les nervures secondaires et le limbe, voire des halos jaunes.
- Méthodes de lutte : aucun moyen en lutte raisonnée n’existe, sinon il y a le Tolyfluanide.
La nécrose bactérienne du noisetier :
- Maladie qui apparaît sur les jeunes rameaux d’un an. Elle se forme sur l’apex et empêche le développement des bourgeons, elle peut causer la mort du rameau.
- Sur les feuilles : apparition de tâches avec un centre nécrosé de couleur brune entouré par un halo jaune.
- Méthodes de lutte : utiliser des plants issus de marcottage exempts de maladie. Lorsque les plants sont atteints, il est important d’éliminer les rameaux atteints, avec l’obligation de passage phytosanitaire de sulfate de cuivre, d’hydroxyde de cuivre ou d ’oxyde cuivreux à la dose de 250 g/hl de cuivre métal.
LES RAVAGEURS
Les symptômes et les dégâts des maladies qui peuvent atteindre votre Noisetier :
Le vers de la noisette
- C’est un petit charançon de couleur grise, il pique les jeunes noisettes au printemps pour se nourrir. C’est une porte ouverte pour des maladies (Botrytis, monilia). A partir de la fin Juillet, il y a une chute des noisettes à moitié dévorées par des larves.
- Méthode de lutte : Comptage d’individus présents dans le verger. En Avril, les producteurs secouent les arbres pour faire tomber les balanins qui sont recueillis dans un tissu clair relativement tendu. Opération à effectuer tous les jours durant 2 mois.
- Utilisation de pièges pyramidaux pour limiter les contrôles de secouage des arbres.
- L’utilisation des produits à base de matière active (Lambca-Cyhalothrine à matière active Karaté à 125g/hl).
La punaise des chatons :
- Son avant corps est coloré d’un rouge brun, elle se déplace autour du chaton quand on s’en approche. Les femelles insèrent leurs œufs en Septembre début Octobre sous l’écorce des rameaux.
- Méthodes de lutte : Lambda-cyhalothrine à matière active karaté à 0,75 g/hl.
Les pucerons verts des pousses :
- Dégâts constatés au niveau des noisettes et de leurs involucres (ce qui recouvre la noisette) car ils sont recouverts de miellat.
- Méthodes de lutte : produits phytosanitaires (pyrimicarbe à 37,5 g/hl de matière active).
- L’utilisation de ces produits ainsi que les dosages n’est exprimée que pour des professionnels.
- Lutte biologique : lâchers d’hyménoptères.
MÉTHODE DE CULTURE
- Distances de plantation : 5 X 3 = 660 plants/Ha
- Disposition des pollinisateurs : 10 % (2 à 3 pollinisateurs toutes les 4 lignes) Rappel : pollinisation par le vent
- Irrigation : goutte à goutte ou mini diffuseur aspergeurs sous frondaison (20 à 35 mm tous les 4 à 8 jours).
- Temps de travail moyen : 60 heures/Ha de verger
Et s’il en reste quelques-unes sur l’arbre…
Ce ne sera pas perdu pour tout le monde !