PRÉSENTATION
Le bois de châtaignier (croissance rapide)
Le châtaignier présente aussi des avantages par le bois qu’il produit, en particulier du fait de sa croissance rapide. Avec une teinte claire et homogène (colorisation jaune clair à brun) et des cernes d’accroissement larges et irrégulières, le bois de châtaignier est reconnu comme l’une des plus belles essences de nos forêts et séduit notamment par sa robustesse et sa durabilité. Sans parler de la magnifique patine gris argenté qu’il arbore en vieillissant.
La Châtaigne, un aliment aux utilisations très variées…
Parce qu’il se couvre à l’automne de nombreux fruits nourrissants et faciles à conserver, le châtaignier était cultivé en nombre et particulièrement apprécié (la châtaigne constituant en effet la base de la nourriture, aussi bien pour les humains que pour leurs animaux d’élevage). Et en effet, la châtaigne a bien des atouts pour nous régaler ! Elle se consomme :
- En légume (châtaignes cuites à l’eau, châtaigne en purée…)
- En dessert (en crème ou châtaigne grillée)
- En confiserie (« Marron » glacé)
- En Farine et en pain
LA FLORAISON DU CHÂTAIGNIER
FLEUR MÂLE / FLEUR FEMELLE
Les inflorescences mâles sont distinctes des inflorescences femelles, et présents sur le même arbre. Le châtaignier est dit « monoïque« .
Les fleurs mâles sont groupées soit sur des chatons unisexués, soit dans la partie supérieure des chatons androgynes ayant à leur base, les inflorescences femelles.
Selon la présence ou l’absence d’étamines d’une part, et la longueur du filet par rapport au périanthe d’autre part, les variétés de châtaignier peuvent être…
Astaminés
Mésostaminées
Brachystaminées
Longistaminéés
Les châtaigniers astaminés sont des mâles stériles, les brachystaminés et mésostaminés le sont pratiquement aussi. Seules les variétés longistaminées ont une réelle capacité pollinisatrice.
LA POLLINISATION
La fécondation croisée est une règle impérative chez le châtaignier. L’autofécondation donne des résultats très faibles même chez les châtaigniers longistaminées.
Il est alors primordial pour obtenir une récolte abondante de disposer dans le verger de pollinisateurs bien distincts de la variété de base. Par ailleurs, on choisira différents pollinisateurs qui couvrirons le mieux possible la période de réceptivité des fleurs femelles. (Le choix du pollinisateur vous est indiqué pour chacune des variétés dans notre catalogue).
Les conditions climatiques durant la floraison de mi-juin à mi-juillet vont influencer sur le mode de pollinisation et sur son efficacité. En règle générale une température chaude et une hygrométrie basse favoriseront la libération du pollen qui sera alors transporté soit par le vent par les insectes. (Voir Plantation).
Dans les régions ou l’hygrométrie est basse
Dans les régions plus humides
Le miel de châtaignier, amer et boisé, est l’un des miels les plus puissants et les plus persistants. De couleur sombre, il possède une odeur prononcée et reste longtemps liquide : il est de ce fait un produit très recherché et considéré comme irremplaçable par les amateurs.
LA FRUCTIFICATION
Distinction marron et châtaigne
Chaque fleur femelle renferme plusieurs ovules (généralement 6) et peut donner un fruit à une ou plusieurs amandes. Dans le premier cas, le fruit non cloisonné est appelé « marron » ; dans le second, le fruit cloisonné est dénommé « châtaigne« .
En France, une variété est appelée « marron » lorsqu’il y a en moyenne moins de 12% de fruits cloisonnés (l’amande du fruit est séparée en deux parties par la deuxième peau) et « châtaigne » pour les variétés donnant plus de 12% de fruits cloisonnés.
Dans le langage courant, on a tendance à nommer » marron » toute châtaigne de gros calibre ou à employer ce terme pour les produits issus de la transformation de châtaignes : crème de marrons, marrons glacés…
La châtaigne et le marron sont donc le même fruit, à ne pas confondre avec le fruit du marronnier d’Inde des cours d’école qui lui n’est pas comestible.
La maturité du fruit
La période de maturité est caractérisée par la chute des fruits ou des bogues, ces derniers étant d’ailleurs plus ou moins ouvertes à maturité. Certaines variétés comme Marigoule ou Bouche de Bétizac sont à chute relativement groupée. D’autres au contraire sont à chute plus étalée comme Sardonne.
MÉTHODE DE CULTURE
Les porte-greffes (CA07, CA90, CA118, CA74) et les variétés de plein pied (CA15 : Marigoule) sont produits soit par bouturage classique soit par Culture In Vitro (CIV).
Les jeunes boutures sont enracinées et/ou acclimatées dans un tunnel chauffé sous brumisateur.
Les autres variétés qui ne peuvent pas être multiplié par bouturage, seront greffées en vert sous tunnel ou en plein champs selon la méthode de greffe en cadillac.
PLANTATION DU CHÂTAIGNIER
Un plant de châtaignier doit être planté très peu profondément. Les nouvelles racines ne peuvent démarrer que dans une terre meuble, très aérée et la moins froide possible, donc proche de la surface.
Conseils
La meilleure période de plantation des arbres fruitiers, (noyer, châtaignier), des arbres et arbustes d'ornement (Murier platane, Albizia, lagerstroemia) est en automne, pour favoriser l’enracinement avant les gelées de l’hiver.
La mise en terre en automne permet aux racines de se mettre en place, d'émettre les premières radicelles qui permettront à la plante de pousser dès le printemps suivant.
Toutefois, vous avez la possibilité d’étendre la période de plantation tous l'hiver jusqu'à fin mars, en évitant les périodes trop froides ou encore trop humides.
Exigences climatiques
- D'altitude élevée > 600m
- Soumises au vent fort : Crêtes, couloir aérien...
- A l’ombre : étiolement
- Exposées plein Sud à Sud-ouest : coups de soleil, amplitudes thermiques.
- Très gélives à l'Automne et au printemps après débourrement (Fonds vallée mal aérés) : destruction des jeunes tissus riches en eau.
Exigences édaphiques
- Profonds (>50 cm)
- Bien filtrant : taux d'argile <25%, limons fins <30% (Sinon asphyxie...) proche du sol franc ou à tendance sableuse
- Bien pourvus en Matière Organique (>2%) à CEC >15
- Peu acides à neutre 5 < pH < 7
Plantation d'un arbre en racines nues
- Creuser un trou de 60 cm de profondeur minimum et 80 cm de côté.
- Enfoncer le tuteur au centre du trou.
- Couper les racines mortes ou abimées.
- Placer l'arbre de façon que le tuteur soit entre l'arbre et le vent dominant.
- Reboucher la fosse avec un mélange constitué de 3/4 de terre de jardin et 1/4 de terreau.
- Maintenir impérativement le collet et/ou le point de greffe au niveau du sol.
- Tasser légèrement au pied de façon à former une cuvette puis arroser.
Outils de calcul
Pour la densité on préconise 10 x 10 (100 arbres par ha).
La pollinisation se fait par les insectes donc les pollinisateurs doivent se trouver répartis de façon homogène sur la parcelle.
Pour la quantité si la parcelle est entourée non loin de châtaignier sauvage 5% suffiront. S’il n’y en a pas il faut compter 10%.
CONSEILS DE TAILLE
QUAND TAILLER ?
De Juin à Août, 2 à 3 interventions sont nécessaires.
En Juin
Il s’agit le plus souvent de pincements, c’est à dire que l’on coupe l’extrémité poussante des branches pour les freiner mais on laisse l’essentiel des feuilles qui sont importantes pour l’arbre à ce moment-là.
En Août
On peut couper plus franchement à la base des pousses.
L'hiver
La taille d’hiver permet de corriger les insuffisances de la taille d’été. L’absence de feuilles permet alors de mieux voir la silhouette de l’arbre.